L’Atlantique se caractérise par de puissants courants (Gulf Stream, courants des Canaries, de Benguela), des échanges fructueux entre le monde des grands fonds et les biotopes côtiers. Océan étroit dans lequel se déverse la moitié de l’eau fluviale planétaire, l’Atlantique se singularise par des marées significatives, des apports alluvionnaires importants et peu de récifs coralliens.
Un territoire en expansion
L’Atlantique résulte d’une cassure tectonique apparue au Crétacé (-145 à -66 millions d’années), qui sépara le bloc américain du bloc Afrique-Eurasie. La faille active (elle s’écarte d’environ 2 centimètres par an) se trouve aujourd’hui au milieu de l’océan, au creux d’une vallée étroite bordée de monts sous-marins s’élevant à 2 500 mètres au-dessus du fond : la dorsale médio-atlantique, orientée nord-sud. Cette dorsale partage l’Atlantique en deux bassins distincts (ouest et est) et comporte quelques sommets émergeants comme l’Islande, les Açores, les îles de l’Ascension ou de Sainte-Hélène.
Des espaces naturels différenciés
Géographiquement, l’Atlantique nord comprend la mer des Caraïbes, le golfe du Mexique, la Méditerranée, la mer Noire, la Manche, une partie de la mer du Nord… L’Atlantique sud s’étend du golfe de Guinée et des côtes du Brésil jusqu’à l’Antarctique, consacrant tout autant de biotopes très variés. Schématiquement, on peut indiquer que la faune et la flore sous-marines diffèrent d’une rive à l’autre (côtes américaines pour le bassin ouest, européennes et africaines pour le bassin est) même si, à latitudes équivalentes, on retrouve des deux côtés certaines espèces ou leurs cousines (mulets, lutjans, carangues, barracudas). De chaque côté, du nord au sud, des faunes typiques occupent des espaces propices à leur survie. Ainsi on croisera des espèces présentes de Dakar jusqu’à la Bretagne (sars, mérous bruns), d’autres depuis le Cotentin jusqu’à la mer Baltique (morues) ou cantonnées à l’espace tropical (capitaines, perroquets, tarpons).
La plongée en Atlantique
Sur nos côtes françaises, plonger en milieu océanique implique de supporter des eaux plutôt fraîches (8 °C en hiver, 20 °C en été), une visibilité souvent réduite, du courant et des conditions de mer qui peuvent s’avérer rudes. Il faudra toujours tenir compte de l’heure de la marée pour préparer sa sortie. L’étale de marée haute (la période où, parvenue à sa hauteur maximale, la marée marque un temps d’arrêt avant de s’inverser pour décroître) est généralement un moment propice : les courants s’affaiblissent et l’eau se trouve éclaircie. Les petits coefficients de marée se traduisent par des marnages (différence entre le niveau de la basse mer et celui de la haute mer) moins importants et des courants moins forts. La prise en compte de la météo, toujours primordiale lors de l’organisation d’une sortie en mer, se trouve ici sacralisée ! Enfin, une bonne condition physique est plus que jamais nécessaire pour affronter sereinement les conditions parfois difficiles (visibilité moyenne, courant, mer agitée).