La Méditerranée est une mer presque fermée, communicant avec l’Atlantique grâce au détroit de Gibraltar et, depuis le percement du canal de Suez, avec la mer Rouge. Elle s’illustre par des décors caractéristiques comme les champs de posidonies parsemés de grandes nacres* ou les tombants percés de grottes, recouverts de madrépores et d’éponges encroûtantes.
Grande nacre : coquillage bivalve endémique de la Méditerranée.
Un monde à part
La Méditerranée se forma lorsqu’au Crétacé (-145 à -66 millions d’années), Téthys, l’océan tropical originel, se trouva encerclé par le rapprochement de la plaque continentale africaine glissant sous la plaque eurasienne. Cette Méditerranée tropicale primordiale fut ensuite asséchée, il y a un peu plus de 5 millions d’années, lors d’une élévation de la zone du détroit de Gibraltar et toutes les espèces marines disparurent. Plus tard, le détroit se rouvrit et l’Atlantique déversa ses eaux pour emplir à nouveau la Méditerranée, apportant l’essentiel des espèces animales qui allaient la repeupler. Les conditions méditerranéennes diffèrent pourtant clairement de celles du milieu océanique. Les marées sont moins importantes et moins perceptibles, la température de l’eau et la salinité sont plus élevées. La Méditerranée se trouve séparée en deux bassins : la Méditerranée occidentale, plus riche en vie sous-marine, qui s’étend depuis Gibraltar jusqu’à la mer de Sicile, et la Méditerranée orientale, plus vaste, qui communique avec la mer Noire via la mer de Marmara et avec la mer Rouge tropicale via le canal de Suez. Dans chacun de ces bassins, des courants majeurs (dont le sens peut changer de façon saisonnière) définissent la répartition des espèces, les axes de migrations et finalement les lieux de reproduction.
Des sites incontournables
Plus que d’autres mers, la Méditerranée souffre de la surpêche et des nombreuses pollutions qu’occasionnent les activités humaines ; les réserves marines constituent souvent les dernières véritables oasis de vie. Elle est sillonnée depuis plusieurs milliers d’années par toutes sortes de navires et innombrables furent les naufrages. Des civilisations ont été bâties tout au long de ses côtes et plusieurs cités englouties peuvent aujourd’hui être visitées palmes aux pieds. On pourra citer, parmi les sites d’exception, la réserve de Scandola et le Parc marin des Bouches de Bonifacio en Corse, la réserve de Tavolara en Sardaigne, les îles Medes en Espagne, Port-Cros et les épaves de Provence sur la côte française, le « Blue Hole » à Malte, les cités antiques englouties de Baiës (près de Naples), d’Héracléion et de Canope (Égypte) ou encore de Pavlopetri (Grèce).
Le meilleur moment
C’est évidemment l’été ! La température de l’eau est maximale (jusqu’à 30 °C en surface au mois d’août), les conditions climatiques sont normalement plus clémentes (et l’eau plus claire), enfin, la vie sous-marine profite, elle aussi, de la belle saison et foisonne.